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Dicton en toiture

Cela n’aura pas échappé aux badauds qui traversent régulièrement le village de Nodebais, la toiture du numéro 12 du Chemin des Sœurs a vu sa couverture récemment renouvelée. Lors de ces travaux le propriétaire actuel a désiré reproduire l’inscription qui y figurait auparavant au travers de l’usage de tuiles plus sombres sur un fond ocre.

Cette phrase y avait été posée une première fois il y a environ 35 ans, sur le souhait d’André Kersten alors propriétaire des lieux. Connu sous le nom du Grand Sketté, André était un artiste très impliqué dans la vie culturelle de la Commune. Il était tout à la fois peintre, écrivain, acteur, agitateur culturel mais aussi une des figures marquantes parmi les « Nodebaiseurs ».

Cette phrase en wallon : Rian todi tint qu'il est co timps (Rions toujours tant qu'il est encore temps) est un dicton bien connu des plus anciens du village. C’est également la devise de la « République royale libre d'Oultre Nodebay » dont les origines remontent sans doute à une petite quarantaine d’années.

Il s’agissait au départ d’un groupe de cinq ou six familles qui s’était formé aux abords immédiats de la maison de l’artiste Claude Rahir – autre peintre et sculpteur à la renommée internationale – sur le Chemin Jacotia.  Le but assumé de cette association était surtout de faire la fête et de fédérer les habitants de Nodebais au travers, notamment, de la désignation d’un roi lors des agapes* de l’Épiphanie. Par la suite, la République s’est élargie à toutes les bonnes volontés désireuses de monter des activités favorisant la reliance au sein du village, qu’il s’agisse de la Chandeleur, de la fabrication d’un vin de rubarbe ou du très attendu 1er avril.

Dès sa naissance, la République était sensible à la transmission de ses actions et de ses valeurs, avec la désignation d’un gardien des archives. Aujourd’hui, c’est Raymond Evrard qui en est le garant. Il conserve des coupures de presse mais aussi l’étendard de ladite association « auto-proclamée ».

Reliquat des facéties qui ont longtemps façonné l’identité de Nodebais, ces écritures de tuile sont comme un écho aux symboles prophylactiques qui jonchaient nos anciennes toitures. Encore aujourd’hui, cette injonction à l’hilarité face à l’urgence sonne comme un rappel à l’ordre bien nécessaire.

Crédit photo Atelier de l'Image

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